Heaven is a place on earth with you

Nagi Gianni, Xénia Lucie Laffrey, Juno Van & Jonas B

04.09 - 11.10

2024

« Heaven is a place on earth with you » est une exposition de groupe co-produite avec @lefessestival du 4.09 - 12.10

Avec @jonasssvan @junnno.b @nagigianninnaigigan @xenialucielaffely

Surmontant les incantations, « Climbing a Dive » de Nagi Gianni explore une dynamique de tension et de suspension en ancrant des parties moulées de son corps sur des mâts attachés au bâtiment. Transposant les tensions intérieures de l'identité évolutive de l'être, son travail capture l'impulsion du corps à se libérer de sa posture. Le corps s'avance pour explorer, porté par l'attraction gravitationnelle du monde extérieur. Ses membres perchés et plongeants s'accrochent aux piquets, s'élevant et retombant pour saisir leur équilibre au vent.

Le nouvel être cherche à travers l'étendue un nom à son image. Une rivière de sons coule sur le sol en béton sous ses pieds - battements d'ailes, vent doux et os délicats bruissant dans le feuillage des arbres voisins. Les chants d'oiseaux y inspirent une âme. Pourtant, en essayant de les imiter, la voix brute qui sort de sa propre gorge est effrayante et hors lieu.

Ce monde leur appartiendrait-il ?

Au seuil du monde extérieur, Xénia Lucie Laffely imagine un rêve cauchemardesque dans une bannière suspendue au-dessus de la porte. La vision fugace dépeinte à travers son oeuvre « Pigeon Fish » est tiré d'un monde aux couleurs charnues, soumis à des relations inter-espèces - le maillage translucide d'une réalité répartie d'amants humains, de pigeons hantant les balcons et de poissons rôdant à l'abri aquatique. Leurs corps s'entremêlent, leurs visages cousus et égouttés se rattachent au tissu, dévoilant de nouvelles possibilités d'assemblage et de fusion dans un avenir hybride.

« Heaven is a place on earth with you » appelle à la volonté d'appartenir, d'atteindre et de former des êtres composites qui transforment leur environnement. À mesure que leurs tissus s'écrasent et s'arrachent, leurs identités se multiplient.

Texte de @laura.vdtas